Pire encore : devoir l’attendre sans rien faire, enfermé dans un cube de cinq mètres carrés, sous l’œil d’une caméra qui filme en permanence, surveillé par des gardiens, sans possibilité de communiquer avec eux, ni avec ses voisins de prison… Créée en 2005, la Fondation porte le nom d’une femme dont le fils appartenait à un groupuscule radical anticapitaliste. Son fils ayant été condamné puis exécuté, Sachiko Daidoji avait voué sa vie à l’abolition de la peine de mort. «Si à 9 heures du matin, aucun gardien n’est venu leur annoncer l’exécution, ce ne sera pas ce jour-là.» Pour Masakuni Ota, chercheur indépendant spécialisé dans l’histoire des dissidences et activiste au sein de la Fondation Sachiko Daidoji & Akahori Masao qui milite contre la peine de mort, rien n’est plus cruel que cette situation.